barnum

● barnum nom masculin Édicule où se tient un vendeur de journaux et qui, à la différence du kiosque, ne peut guère abriter qu'une seule personne.

Barnum

(Phineas Taylor) (1810 - 1891) créateur américain d'un cirque (1871).

⇒BARNUM, subst. masc.

A.— Souvent péj. Personne, généralement un forain, qui exploite le talent d'un artiste, exhibe des phénomènes à sensations, etc., à l'aide d'une publicité tapageuse et en organisant des tournées :

• 1. Réellement, après la manifestation qui s'était produite au cirque et dans la ville, un gérant de spectacles populaires si digne de l'être eût bien mal servi ses propres intérêts en ne spéculant pas aussitôt sur les sentiments du public : aussi, le directeur des arènes, en barnum fort avisé qu'il était, n'eut garde de laisser échapper la belle occasion qu'il avait de faire de grosses recettes à peu de frais.

L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 88.

— Au fig. :

• 2. Être Léo Taxil ou tout autre voyou de plume, Francisque Sarcey, par exemple, — car le Barnum de l'anticléricalisme ne doit être ici qu'un prétexte, — et ne pas crever sous d'adventices raclées toujours imminentes (...) c'est fièrement beau, sans doute!

BLOY, Le Désespéré, 1886, p. 223.

B.— P. méton.

1. Terme de camelots. La tendue, le barnum : les grandes tentes retenues par des bambous (J. GALTIER-BOISSIÈRE, P. DEVAUX, Dict. hist., étymol. et anecdotique d'arg., 1939, p. 34).

Rem. Attesté dans GITEAU 1970.

2. Arg., fam. Tapage, désordre. Nom donné à tout ce qui peut évoquer le cirque, le spectacle de foire. Quel barnum! ,,Quel désordre`` (G. SANDRY, M. CARRÈRE, Dict. de l'arg. mod., 1953, p. 24).

Étymol. ET HIST. — 1855 « pers. qui organise à grand renfort de publicité des tournées » (DUC D'AUMALE, Les Zouaves et les chasseurs à pied, p. 174, note dans Fr. mod., t. 13, p. 114 : Beaucoup d'Anglais considéraient le brave commandant Minié comme un mythe, d'autres le croyaient une espèce de Barnum américain); 1866 annonce à la Barnum (L. BLANC, Lett. sur l'Anglet., I, 166 dans BONN.); d'où a) 1915 « Tohu-bohu » (8^e et 20^e Art. dans ESN., sans ex.); 1953 « désordre », supra; b) 1939 « tout ce qui rappelle le cirque par sa taille (en partic. grande tente de camelot) », supra.

Du nom de Ph.-T. Barnum (1810-1891) célèbre directeur de cirque et monteur de spectacles américains (BONN., p. 6; MACK. t. 1, p. 228; FEW t. 18, p. 18).

STAT. — Fréq. abs. littér. :3.

BBG. — BEHRENS Engl. 1927, p. 163, 182.

barnum [baʀnɔm] n. m.

ÉTYM. 1855; mot amér., du nom de Ph.-T. Barnum (1810-1891), célèbre directeur de cirque américain.

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1 Vx. Celui qui produit des spectacles à sensation.

0 Après un entr'acte d'une minute on vit paraître Philippo, présenté par Jenn, son inséparable barnum.

Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 89.

2 Vx. Tente d'un forain, d'un camelot. — Mod. Abri de vendeur de journaux. ⇒ Aubette. || Les barnums et les kiosques.

3 Argot, fam. Bruit, chahut, désordre. || Ça va faire un sacré barnum.

Encyclopédie Universelle. 2012.